[2019] « Le revival 2.0 du giallo italien : analyse d’une situation cinéphilique transnationale », dans Mélanie Boissonneau et Laurent Jullier (dir.), Cinéphilies et sériephilies 2.0. Les nouvelles formes d’attachement aux images, Editions Peter Lang, 2019
Vague de films d’exploitation italiens des années 1960-1970 mêlant policier, horreur et érotisme, le giallo fédère sur Internet depuis le tournant des années 2000 et 2010 un ensemble de pratiques et de discours dont l’ampleur est sans commune mesure au regard de la place marginale que l’histoire du cinéma lui a attribuée. Je me propose ici d’approfondir l’analyse de ce « revival 2.0 », selon une approche pragmatique envisageant le genre au prisme des usages sociaux et cinéphiles qu’il suscite en ligne, et que les publics les plus fervents associent à une « contre-cinéphilie ». Je tenterai ainsi de décrire une situation cinéphilique ayant pour spécificité de s’inscrire dans une circulation entre plusieurs espaces et contextes de réception.
Consulter l’introduction (35 pages) et la table des matières du volume sur le site du LabEc ICCA.
[2019] « Crise économique et hommes en crise », dans Joël Augros (dir.), CinémAction, n°171, « CinémArgent« , Editions Charles-Corlet, septembre 2019
A partir de 4 films représentatifs de la prolifération de polars sociaux dans les années 2000, cet article s’attache à montrer comment « l’horreur économique » est mise en scène et s’articule à des enjeux de genre (gender) et de classe sociale. Des polars prolétariens à la figure du social killer, les films examinés mesurent l’incapacité des hommes à influer sur le pouvoir financier.
[2019] « Les « films racontés » du Film complet dans les années 1950: histoire culturelle et enjeux de genre », dans Mireille Brangé et Jean-Louis Jeannelle (dir.), Films à lire Des scénarios et des livres, Les Impressions Nouvelles, 2019
Notre article examine les novellisations en tant que source pour l’histoire culturelle des publics et de la réception, à partir de l’étude de cas des « films racontés » publiés dans Le Film complet dans les années 1950. Il est en effet possible d’étudier la production et les usages de ces textes médiatiques, en tant que pratiques éditoriales et cinéphiliques, en les mettant en relation avec les discours tenus sur eux dans le courrier des lecteurs du magazine, aussi bien par le journaliste chargé de modérer les échanges, qui est également un auteur de récits, que par les lecteur·rice·s.
[2019] « The Patriarchal Figure in the 1950s French Gangster Film: Legendary Men from a Recent Past », dans George S. Larke-Walsh (dir.), A Companion to the Gangster Film, Wiley-Blackwell, 2019
A range of French gangster films appeared in the 1950s, initiated by Hands Off the Loot (Jacques Becker, 1954), and followed notably by Rififi (directed in 1955 by the American filmmaker Jules Dassin, during his exile in France) and Bob the Gambler (Jean‐Pierre Melville, 1956). Built around a present/past dichotomy, these films have the crucial specificity of making their protagonists grapple with three distinctive temporal layers: prewar France (of which they are presented as the last representatives), the German occupa-tion (from which they carry the scars in several respects), and the contemporary modernity (with which they are inevitably confronted). This chapter will focus on the connections between the 1930s and the 1950s and discuss what it reveals about the evolution of the genre and its sociohistorical significations.
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